Le système testé était équipé de la version carto 9.12.37.496404 qui datait du 27 février 2015.
Au premier contact, le système impressionne par la taille de l’écran (9 pouces) qui trône au centre de la planche de bord du monospace Renault Espace. L’effet ‘Wow’ est bien présent. La lisibilité est très bonne même avec le toit ouvrant. L’écran utilise la technologie capacitive comme les téléphones et tablettes. Le touché de l’écran est bon et le système a gardé une bonne réactivité tout au long de l’essai.
On trouve entre les sièges un nouveau joystick qui remplace le précédent joystick apparu sur la Laguna II.2 en 2005. Le nouveau est plus épuré et ne comporte que 4 boutons: Retour, Accueil, Option et Multi-Sense quand l’ancien joystick en comportait 9. Cette réduction de bouton augmente le nombre de manipulation sur l’écran puisqu’il supprime des raccourcis. Par exemple pour lancer un guidage il faut 4 clics, un raccourcis depuis l’écran d’accueil résoudrait facilement cet oubli.
Le raccourci Multi-Sense permet de changer l’ambiance du véhicule en modifiant des paramètres très variés. Il y a des paramètres mécaniques (réponse moteur, loi d’amortissement, réglage du 4Control) mais aussi pour l’ambiance (style des écrans, éclairage d’ambiance). A l’usage c’est efficace et amusant.
En plus du joystick il y a 2 raccourcis à côté de l’écran. Tout d’abord un raccourci vers les paramètres d’affichage. Un autre pour les nombreuses aides à la conduite, good point!
J’avais déjà manipulé le système lors du salon de Paris 2014 et à l’Atelier Renault, j’ai donc laissé mon camarade d’essai utiliser le système sans intervenir. Quelques tâtonnements au début (tout à fait normal quand on découvre un nouveau système) mais très rapidement il navigue à travers l’interface et utilise les fonctions classiques sans difficulté.
On retrouve la logique du premier R-Link avec un écran d’accueil que l’on peut personnaliser avec des Widgets malheureusement trop peu nombreux pour les 3 pages. . Par contre il serait intéressant de personnaliser plusieurs pages qui s’affichent suivant le contexte. On n’a pas besoin des mêmes choses lorsqu’on est en cours de guidage ou non. Un menu permet ensuite d’accéder aux ‘univers’ que l’on connaît déjà : la navigation, le multimédia, la téléphonie, le véhicule, les applications et les paramètres.
Certains menus sont sur plusieurs pages et il faut glisser horizontalement pour atteindre la suivante, un mouvement certes classique avec les tablettes mais l’indicateur indiquant la présence d’autres pages n’est pas très visible. Les bouton et textes sont suffisamment gros pour être utiliser facilement. Généralement on trouve facilement les options que l’on cherche.
Je n’ai pas pu tester correctement la saisie d’une nouvelle adresse car lors des essais presses un itinéraire est déjà planifié avec pleins d’étapes et je n’ai pas voulu l’effacer. On peut noter que la saisie d’adresse se fait par champ (Ville, rue, numéro…) et que les lettres du clavier se grisent suivant les possibilités (fonctionnalité qui avait disparu avec le Carminat TomTom).
On peut choisir pour la carte de guidage d’être en mode 2D ou 3D (un raccourci directement à l’écran) par contre exit le mode ‘nord en haut’, dommage. Le zoom est automatique et on ne peut pas désactiver cette fonction. Par contre il est possible de modifier le zoom temporairement . Petit problème ergonomique: lorsqu’on utilise le joystick on clique sur la loupe il faut ensuite sélectionner le bouton ‘+’ ou ‘-‘ pour modifier le zoom par appuie successif alors qu’une simple rotation de la molette serait plus intuitif et rapide. Par contre le ‘pinch to zoom’ (comme sur les smartphones) fonctionne très bien.
On remarquera l’option pour activer/désactiver le guidage vocale directement depuis l’écran de guidage, good point.
Petite nouveauté pour un système Renault: le cartographie contient le relief qui est représenté à l’écran. Ce n’est pas indispensable mais très plaisant. Le jeu de couleurs choisi pour la carte est très lisible et agréable à l’œil par contre peu paramétrable.
Lorsque l’on arrive à une intersection la carte se fige et le curseur évolue sur l’intersection. Sur un rond point par exemple la carte ne tourne pas avec le véhicule (mais se réaligne une fois qu’on a quitté l’intersection). Je trouve qu’on y gagne en visibilité et donne une meilleur vue d’ensemble au conducteur. Le système était fluide lors du guidage avec des indications très claires. Les indications de guidage étaient reprises sur le combiné et l’affichage tête haute: finalement on ne regarde le grand écran centrale que lors des intersections complexes. Gros progrès par rapport aux précédents système: le curseur glisse sur la carte, on n’a plus les saccades lié aux faibles taux de rafraîchissement chez TomTom (3 images/s de mémoire).
Depuis plusieurs année je rêve d’un mode autoroute: le système dézoome fortement pour offrir une bonne visibilité sur le parcours. On évite la vue ci-dessous complètement ridicule du R-Link 1 qui n’apportait aucune information au conducteur. C’est avec beaucoup de plaisirs que je découvre que le R-Link 2 est équipé de cette fonctionnalité! Le système dézoome, par contre le niveau de zoom est figé: le bouton zoom est grisé, on ne peut donc plus intervenir sur la carte!!! Dommage aussi que la carte ne passe pas en mode ‘nord en haut’!
Sur l’autoroute on retrouve les vue d’intersection en 3d avec les panneaux qui est toujours aussi compréhensible. Par contre si vous êtes en mode widget (l’écran d’accueil) vous n’aurez pas droit aux panneaux, carton rouge! Même remarque pour le mode autoroute non activé en mode widget (voir ci-dessous)
L’Espace comporte une caméra pour lire les panneaux de limitation de vitesse. La limitation de vitesse affichée (à l’écran, sur le combiné et sur l’affichage tête haute) provient donc de la cartographie et de la caméra. Les 2 système cohabitent très bien, l’information est fiable et fourni une aide à la conduite efficace. La caméra permet au système de s’adapter pour les zones de travaux par exemple qui ne sont pas répertoriées dans la cartographie.
La partie multimédia ne réserve pas de surprises il est très facile de streamer de la musique depuis un téléphone ou une clé USB. Je m’attarderai plus sur ces fonctionnalités lors d’un prochain essai.
Deux points notables:
Il est possible d’appareiller 2 téléphone en même temps: l’un pour la partie mains-libres et l’autre pour la musique. La sélection se fait très facilement (aussi bien au moment de la connexion qu’après dans la liste des appareils).
L’emplacement de la prise USB est agaçante. Il est impossible de refermer le cache si une clé USB est branchée même en prenant une mini. Or il est classique de laisser la clé en permanence branchée dans le véhicule et il ne sera pas possible de la cacher. Dommage. Même problème pour les personne laissant brancher un câble USB pour recharger le portable. Par contre j’imagine (je n’ai pas essayé, donc à confirmer) qu’une carte SD passerait si elle s’enfonce comme sur le boîtier du R-Link 1.
Dans le feu de l’action et ne pouvant pas ‘jouer’ (ou torturer ça dépendra du point de vue) avec le système tout le temps j’ai complètement oublié de tester la synthèse vocal. Celle-ci n’était pas particulièrement performante sur le R-Link 1, j’ai donc hâte de la tester sur le R-Link 2. Lorsqu’on doit remplir un champ (une adresse par exemple) un simple appui sur le bouton commande vocale sur le volant permet de l’énoncer.
Quelques défauts que j’ai pu noter:
Il n’est pas possible de mettre en grand les indications GPS ou la cartographie dans le combiné comme on peut le voir du côté d’Audi et Volkswagen. Mais seulement une petite flèche en haut à droite (c’est mieux que rien!)
La gestion des modes Jour/Nuit n’est pas optimale. C’est lié avec l’allumage ou non des feux: du ‘tout ou rien’. L’intensité de la luminosité devrait se moduler avec la luminosité extérieure. Il arrive qu’on ait à allumer les feux mais avec une luminosité extérieure importante par exemple en cas de neige ou d’épisode orageux en journée. En allumant les feux, l’écran passe en luminosité minimum et il n’est plus lisible.
De plus il n’est pas possible de lier le thème positif ou négatif avec le mode jour ou nuit.
L’application Coyote présente dans R-Link 2 est la même version que l’on retrouve sur les smartphones. On est donc à jour, good point. Par contre toujours pas de Widget à mettre sur l’écran d’accueil! Si l’on veut voir les informations coyote (nombres d’éclaireurs par exemple) il faut afficher l’application en plein écran! Hérésie avec un si grand écran, surtout pour afficher si peu d’informations. L’abonnement est de 99€ pour un an et 199€ pour 3 ans.
Lors d’une alerte une Pop Up apparaît au centre de l’écran, c’est mieux que le R-Link 1 qui passait en plein écran mais je trouve qu’on est encore loin d’un système optimal car on masque toujours les infos de guidage…
J’ai noté quelques saccades lorsqu’on fait évoluer le Zoom rapidement (voir vidéo ci-dessous), j’espère que des mises à jour optimiseront la système.
LA VIDEO (elle sera mieux intégrer sur le site très rapidement)
Je note l’impossibilité de synchroniser les favoris (les adresses enregistrées) permettant ainsi de les transférer d’un véhicule à l’autre. Ce point est tout bonnement inadmissible depuis le temps qu’on en parle! Qui aujourd’hui accepterait de perdre tous ses contacts lors d’un changement de téléphone? Personne! Pourquoi une fonction aussi basique n’est toujours pas disponible surtout avec des systèmes connectés. Au fil des années on peut avoir enregistré beaucoup d’adresses et il arrive même qu’on enregistre un favori en utilisant la fonction ‘enregistrer ma position’. C’est vraiment pour moi un manque énorme ! C’est une remarque générale à tous les systèmes fixes de navigation. En passant TomTom à lancé MyDrive il y a quelques semaines qui permet justement de sauvegarder ses POI dans le cloud……
Conclusion
Ce périple en compagnie de ce R-Link 2 fut particulièrement plaisant. Ce système est clairement bâti sur une base bien plus seine que le R-Link 1. On ressent une vrai évolution et un système bien plus solide et cohérent avec des petits détails très agréables (cette animation à l’ouverture des portes!). Afficher la navigation en plein écran avec une telle surface est vraiment agréable et inutile de dire que l’on y prend goût très rapidement. Le R-Link 2 est un tournant pour Renault car le système de navigation devient réellement l’interface principale de contrôle du véhicule. Renault semble avoir bien pris le virage en évitant l’écueil d’un système non ergonomique et non finalisé.
Renault m’a assuré que le hardware était posé et que les futures évolutions seraient software: des mises à jour logicielles qui, je l’espère, apporteront de nouvelles fonctionnalité. Aujourd’hui les utilisateurs ont pris l’habitude avec l’électronique grand public de voir leurs produits évoluer et non pas être figé à la date d’achat. Je ne peux qu’être d’accord avec cette vision qui j’espère ne restera pas que théorique… On croise les doigts! On remarquera que Tesla suit cette politique puisque la marque active de nouvelles fonctionnalités à distance avec des mises à jour très régulièrement!
La navigation de ce R-Link 2 est bâclé (au prix des voitures !)
Pas d’indication du nord (ben voyons !)
Pas d’indication quand vous programmez une destination que vous allez passer par une autoroute à péage (ce que faisaient les Tomtom il y a 10 ans !). Renault a t-il des parts dans les sociétés d’autoroute.
Choix des possibilités de déplacement très limitées (le plus rapide, le plus court – proscrire totalement – éco). Vitesses limitée a disparu (cf Tomtom).
On sent le truc au rabais, hélas, alors que des tas de gadgets inutiles que le conducteur classique n’utilise jamais sont présents.
Merci pour ce test. Avec un Rlink-2, le GPS est vraiment bâclé. En gros :
– Pas possible de débrancher le zoom automatique de la carte. Donc impossible de voir deux 1 km autour de soi en ville, ou 20 km en autoroute. Le tontom du Scenic de 2013 le faisait !!
– Dézommer par avec les doigts provoque le marquage d’un repère sur la carte.
– Le choix du tout tactile est une catastrophe d’un point de vue usage.
Je rajoute que j’ai :
– RLINK-2 version 7.0.24.121 – boot : 5476
– sur une Kadjar qui m’a été livrée ces jours-ci.